CYCLONE ET L’ENCHANTEMENT DE LA FRANCE
par jeansarocchi
CYCLONE
Un cyclone dévaste la France
. Cyclone Irma, cyclone Maria …Je me rappelle à La Réunion avoir enduré sur ma route un soir tombant puis tombé une queue de cyclone, c’est-à-dire une interminable colonne de pluies épaisses. Le cyclone implique (s’explique par) de très basses pressions atmosphériques. C’est un cyclone mental (moral, spirituel) qui affecte la France depuis quelques décennies. La haine suicidaire de soi en procède. Quelques veilleurs l’ont fort bien analysée, je n’ajoute rien à leur analyse, mais je veux répéter à ma façon, souligner à ma façon que cette dépression spirituelle (mentale, morale) ne peut pas plus être évitée ou mitigée qu’une dépression atmosphérique ; il s’agit simplement de n’être pas pris soi-même dans le tourbillon, autrement dit de ne pas soi-même mentir et de n’être pas infecté par le mensonge ambiant.
Un cyclone est chaotique. L’actuel chaos mental de la France est patent, terrifiant. Nous sommes opposés à la peine de mort, sa suppression a même fait l’objet d’une loi. Mais nous assassinons bon an mal an quelque deux cent milles candidats à la vie, et nous sommes le quatrième producteur d’armes dans le monde. Nousavons aboli l’esclavage mais nous sommes prêts à soumettre corps et biens des femmes pauvres à la rude servitude de prendre en charge un embryon jusqu’à la parturition au bénéfice de riches bourgeoises en mal de progéniture. Nous affichons un zèle paroxystique en faveur des enfants qu’il faut préserver des attouchements libidineux (pédophilie) mais nous les initions à la sexualité et aux désirs sexuels dès le plus jeune âge cependant que sur le petit écran ils ont tout loisir de moralement se dépuceler. « Laissez mûrir l’enfance dans les enfants », cette sage consigne de Rousseau, en notre ère vulgaire (celle qui commence avec Voltaire), a été pratiquement déformée en « faites pourrir l’enfance dans les enfants ». Le mariage, alliance d’un homme et d’une femme, dont Spinoza dans son Ethiquedonne la définition la plus concise, précise et décisive qui soit, a subi une dévastation sémantique ; « mariage » est désormais un quelconque assortiment de vagins ou de verges et la procréation de mômes n’en est plus la finalité. Par ailleurs l’état d’hébétude et de dhimmitude où nous nous trouvons (celle-ci étant un effet de celle-là) a pour résultat une kyrielle de contradictions dans lesquelles pataugent nos médias islamophiles. Ainsi nous militons avec acharnement pour l’égalité entre les hommes et les femmes, donc pour la réévaluation de celles-ci ; or le Coran et la tradition islamique sont à cet égard (quand la taqïya ne produit pas ses bobards conjoncturels) très clairs, Dieu préfère les hommes. Ainsi nous multiplions les initiatives en faveur de l’animal ; la Déclaration universelle de ses droits a été proclamée le 15 octobre 1978 à la Maison de l’Unesco à Paris. Or notre pays est en proie à une virulente offensive « halal » et on sait ce que « halal », quand il s’agit de pratiques sacrificielles, veut dire. Pour l’Aïd, ce premier septembre, auront été cruellement égorgés peut-être plus de deux cent mille moutons. La liberté d’opinion, de confession, est en principe, dans notre démocratie, totale. Combien elle est limitée, on ne le sait que trop, et comment une sorte de Ku Klux Klan composé de clans inquisiteurs et hargneux fonctionne avec un zèle fanatique, multipliant les mises en accusation, les procès, et imposant aux médias une sévère censure. Nous accueillons avec mille salamalecs, tout joyeux d’être divers et divertis par la diversité, une religion qui menace de mort tout apostat et interdit sur ses fondamentaux toute critique. Nous suspectons les amoureux de la France traditionnelle, qui se disent parfois « identitaires », d’être des fascistes (à tel point que fasciste et français sont aujourd’hui, quand on donne à la notion de francité sa pleine valeur, des synonymes), mais que l’islam identitaire montre partout les dents ne nous inquiète pas. Nous nous pâmons d’allégresse à lagay pride, nous voyons une avancée de civilisation dans la possibilité pour chacun d’entre nous de choisir désormais son sexe et ses comportements sexuels ; or l’islam, auquel nous faisons les yeux doux dans l’espoir qu’il va se substituer au judéo-christianisme répressif et périmé, l’islam affiche une conception paranoïaque de la virilité et encaserne conséquemment chaque sexe dans le rôle que lui assigne éternellement la divine parole. Mais ces contradictions, et d’autres qui à cette heure m’échappent, se résument toutes en celle-ci : nous aspirons à une évolution positive des mentalités, des modes de pensée, nous voudrions une société de plus en plus ouverte, et nous nous laissons coloniser par la plus close des religions, celle qui pose sur la tête de ses malheureux adeptes – je cite Renan, parangon du progressisme – « une espèce de cercle de fer ».
« Clash royale pub FR un océan de chaos vost fri » : cette annonce, elle-même lugubrement chaotique, paroxysme de niaiserie, me fut infligée par « Internet » l’autre jour. Il s’agit d’un film, d’un cyclone d’images turbulentes qui cherche à épouvanter et ne suscite qu’un bâillement. Je reviens au cyclone. Le plus subtil fomentateur de cyclones sociaux-politiques, au siècle dernier, fut Trotski. Il a perdu la partie contre Staline. Il est actuellement en passe, du moins en France, de la gagner. Les « islamo-gauchistes » (concrétion verbale atterrante) (monstre sémantique) sont peu nombreux mais les musulmans fanatiques, qui prolifèrent, leur fournissent des troupes aguerries. En vain l’on m’objecterait que Trotski affichait à l’endroit de l’islam une répulsion et un mépris extrêmes. Ses disciples ont retenu de lui la leçon essentielle : ce sont, de tempérament, des agités, certains d’entre eux deviennent agitateurs, et il ne leur importe aucunement de se référer aux textes canoniques du grand Ancêtre ; il leur suffit d’entretenir par quelque moyen et quelque slogan que ce soit, la turbulence (ça s’appelle dans le lexique de la secte « révolution permanente »). Les banlieues « sensibles » sont pour les maniaques de l’agitation un vivier de recrues wahhabites, salafistes ou du moins réfractaires à l’ordre établi ou ce qu’il en reste. Cyclone trotskiste et cyclone islamiste coalisent leurs vents méphitiques. Un parti acquis à la dhimmitude mais nommé par antonymie « la France insoumise » (encore un cas de chaos mental) leur offre grâce à son leader charismatique des sièges au Parlement. Rappelons, avec monsieur Erdogan, que l’islam, qui fut cyclone dès ses origines, a vocation à dévaster l’Europe comme Irma récemment les Antilles : « les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats ». Combien de mosquées aujourd’hui en France ? La dévastation est en cours.
L’ENCHANTEMENT DE LA FRANCE
Je me suis juré de n’attacher plus la moindre importance aux affaires françaises mais comme il m’est difficile d’ignorer, si prémuni que je sois contre le caquetage quotidien de l’ « information », certains faits dont le plus marquant n’est pas la peste islamique mais son déni, il m’advient de temps à autre, chu de mon ciel interne tel un aérolithe, une métaphore topique. Ainsi me suis-je rappelé, hier, sans que rien apparemment m’y ait préparé, une batterie d’images de Bergson dans L’Evolution créatrice dont l’application à notre conjoncture politique, à l’enchantement de notre société (bien-) pensante, m’a amusé. Le passage à l’écriture ici m’est difficile tant je suis ému par le maelstrom des possibilités métaphoriques. Je répugne à faire un plan, tant pis si dans mon euphorie sarcastique je me mêle les pinceaux. Il existe des hyménoptères paralyseurs dont la tactique, aux fins de fournir à leurs larves une nourriture fraîche, consiste à paralyser les proies choisies en injectant leur venin dans les centres nerveux d’où dépend la motilité. Pour l’objet de mon propos la mise en place dans l’organisme France des larves islamiques en sorte qu’elles y trouvent à se sustenter jusqu’à la phase finale de leur métamorphose en terroristes intéresse les aires cérébrales de l’intelligence et du jugement. Bergson a retenu trois hyménoptères, la Scolie, le Sphex, l’Ammophile, dont les proies sont la cétoine, le grillon et la chenille. Les trois espèces de guêpes musulmanes qu’il me plaît d’y faire correspondre seraient le « Frère », le « Salafiste » et le «Wahhabite », dont la nocivité ne fait nul doute, mais il faut souligner que nombre de leurs coreligionnaires, sans se réclamer précisément d’eux, contribuent notablement à leur infestation et leur infection. Qu’est-ce que le venin, en l’occurrence ? Quelques formules, quelques mots dont l’inoculation à haute dose aggravée par la fréquente répétition obtiennent chez la victime l’atrophie de l’intelligence et du jugement ou, pour dire autrement, une sorte d’hébétude, de léthargie, de pesant sommeil des facultés mentales. Ainsi a-t-on pu lire et entendre, repris, répété avec la même force incantatoire qu’un slogan maoïste ou hitlérien : l’islam est une religion de paix et d’amour. La simple consultation du Coran, la plus candide information historique infligent à ce slogan le plus implacable des démentis. Il n’importe. Ce mensonge d’une rare impudence n’est pas taxable d’imprudence. Le Français standard (le terme standard incluant politiciens et journalistes) est si chloroformé (formé à gober le bobard) (saisi dans le formol des idées toutes faites) que rien de ce qui touche à la réalité, sous l’effet du venin islamique, ne peut l’atteindre. Cela est extraordinairement intéressant : qu’on puisse faire avaler à presque toute une population les plus énormes craques, la soumettre aux slogans les plus effrontés, a quelque chose de surnaturel. Ainsi le concept d’ « islamophobie », qui n’est qu’une casserole, a infecté le cerveau, et les « casseroles » (alias les mouchards) zélés à traquer les récalcitrants au dogme de l’islam « paix et amour » se multiplient. J’entendais encore l’autre jour, après les attentats de Catalogne, un dhimmi ânonner à la radio que des islamophobes, « il y en a toujours eu, il y en aura toujours » ; cet imbécile parlait comme l’Ecclésiaste, sur un mode involontairement parodique. Dans la France en état de léthargie susurrer que, non la phobie (maladive), mais la peur de l’islam, raisonnable, argumentée, saine, virile, puisse se justifier et même engager à des mesures de protection tout autres que les aménagements timides et chaotiques d’un gouvernement d’impuissants, expose à une radicale incompréhension, conséquemment à une méchante suspicion. Chaque fois donc que je m’expose à souligner la nocivité intrinsèque d’une religion où la haine du prochain va de soi je me heurte à un silence …oh ! pas le silence chargé jusqu’à la gueule dont parle un héros de Camus mais un silence ahuri, hébété, stupéfié, presque réprobateur, oui réprobateur. On n’a pas entendu; on a décidé, non, on n’a même pas décidé, abruti qu’on est, de ne pas entendre. Le cas le plus frappant de cette attitude léthargique me reconduit quelque vingt années en arrière (déjà !). Je conversais avec une épicière aux yeux battus, au visage blême ; elle me confia qu’elle dormait mal ; – « pourquoi ? » lui demandai-je ;- « les voisins du dessus, me dit-elle, jouent aux boules en pleine nuit – qui sont-ils donc, ces galfâtres ? » Alors elle lâcha d’une voix mourante : « ….» ; je commentai tout de go : « qu’est-ce qu’ils fichent donc ici ? » A cet énoncé je sentis se peindre sur les traits fatigués de cette femme une espèce d’épouvante ; elle avait eu du mal à confesser l’identité de ses tortionnaires nocturnes, ma saillie, ma suggestion de renvoyer ces gens-là dans leur pays d’origine la laissaient atterrée. Je vois en elle l’image, le modèle typique du Français standard d’aujourd’hui.
Je reviens sur la métaphore qui a déclenché ce petit pamphlet. Mettre en cause les trois guêpes islamiques les plus venimeuses comme si elles avaient elles-mêmes fait la piqûre, à l’instar de l’ammophile du sphex ou de la scolie, est passablement erroné. Certes un Tariq Ramadan, un Tareq Obrou, un Rachid Houdeyfa piquent, ils piquent, tant qu’ils peuvent (la piqûre s’appelle la taqîya). Mais la profonde léthargie du peuple français dans son ensemble et d’une notable partie de ses « élites » (mon réflexe : élites ? non, bélîtres) ne s’explique pas, en profondeur, par l’activité des hyménoptères médinois. Ceux-ci opèrent sur un organisme spirituel déjà infecté par la haine de soi et le syndrome suicidaire. Quel remède ? Les allocutions, les conférences, les cours, les livres qui tentent de réveiller un peuple assoupi et asservi ne manquent pas ; voilà trois ou quatre ans paraissait l’ouvrage Violence et Islam du grand poète Adonis ; tout récemment Annie Laurent dont la compétence et la lucidité ne sont jamais en défaut publie L’islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore). Riposte sans nul doute à : Comprendre l’islam – ou plutôt pourquoi on n’y comprend rien. Le Dominicain Adrien Candiard, en sa candeur ( ?) ou sa trompeuse casuistique, est un de ces hyménoptères qui, dans l’Eglise même, infectent la conscience du vulgum pecus par le venin de leurs gloses mi-figue mi-raisin. Je ne suis pas sûr de comprendre tout l’islam, mais au Coran je comprends quelque chose et même bien des choses, notamment la virulence sectaire qui dès la Fatiha y transpire. Or ce Dominicain enchante les milieux catholiques officiels ; La Croix lui rend hommage ; le succès de son livre, qu’on prétend qui éclaire enfin ( !) la conscience française sur l’islam, est une preuve de plus de la léthargie consensuelle, du consentement léthargique à la dhimmitude par atrophie des facultés critiques. Imaginez le journal La Croix, dans un généreux souci de vraie controverse, offrant en parallèle au diagnostic du Dominicain Candiard celui du Jésuite Boulad qui, ayant gardé les yeux ouverts et l’intelligence avertie, ayant de surcroît (né en 1931) un demi-siècle d’avance sur son compère dans la connaissance théorique et pratique de l’islam, ne s’en laisse pas, lui, accroire. N’en doutez pas : ce Jésuite, empêcheur de dormir en rond, n’a pas bonne presse dans la Bonne Presse ni en général auprès des autorités ecclésiastiques. Quel remède à cette léthargie ? Comment réveiller un peuple abruti, hébété, privé des réflexes salvateurs de défense ? Quel prince Florimond dessillera les yeux, débouchera les oreilles de notre Belle France à langue de bois dormant ? L’Ammophile (je cite Bergson) happe la tête de sa Chenille et la mâchonne : c’est cela même, le cerveau national a été happé et mâchonné par une guêpe disons salafiste secondée par des idiots utiles. Nos médias ronflent. Ce libelle n’est qu’un amusement ; le sphex islami que n’ayant point paralysé mes centresnerveux je calme mes nerfs par l’ironie.