Exercice de consternation 4: la théorie du Genre
Exercice de consternation 4, par Jean Sarocchi
Avant-propos
Les études ne manquent pas, qui examinent sous un angle critique la théorie ou le concept de « Genre ». L’une des meilleures, sans nul doute, est celle de Christian Flavigny, La Querelle du genre, préfacée par Jean-François Mattéi.
On ne trouvera pas ici la moindre amorce de réflexion sérieuse sur le sujet, parce que l’auteur n’a pas jugé la théorie ou le concept assez sérieux pour y dépenser sérieusement sa matière grise. Il s’est contenté d’élaborer, à peu de frais, un sismographe d’hilarités.
Pour le dire d’abrupt, l’utopie d’égalité ou parité entre les sexes et à l’arrière-plan celle de l’indifférenciation sexuelle sont à mettre une bonne fois à la décharge publique et puisqu’il ne se peut dans l’état actuel de la société européenne je les jette avec mépris dans ma décharge privée. Une seule utopie aura mérité le respect, celle de Thomas More, inventeur du terme, mais il était chrétien, et son non-lieu (ou topos) n’avait de lieu plausible qu’une Cité fondée sur le modèle augustinien de la Cité de Dieu. Toute autre, de Fourier à Debord ou Vaneigem, n’a d’intérêt que littéraire et fantasmatique.
On a déjà eu droit, dans ce vingtième siècle, à la faribole d’un homo sovieticus sous le pavillon de Lénine, puis d’un homo sinensis régénéré par Mao. Ces homines qui devaient être des mutants, primipiles d’une nouvelle espèce, se sont découverts tels qu’en eux-mêmes la Finance, qui est à la clef de toutes les infatuations, les change : prédateurs et imposteurs.
Voulez-vous, de l’utopie, une critique radicale, décisive et définitive ? Lisez les cent- quarante-quatre vers du Voyage de Baudelaire. Vous y découvrirez ce qui fait de toute utopie qui prétendrait à une réalisation séculière un leurre, un mensonge, une coquecigrue. « Le spectacle ennuyeux de l’immortel péché » : le péché, voilà le grand oublié. Mon saint patron est Jean le Baptiste. La seule chance que nous aurions de réaliser effectivement l’utopie d’une cité planétaire où fleurirait l’harmonie entre les sexes comme entre les hommes et les nations ce rude prophète l’a indiquée en appelant les foules à reconnaître leurs torts et recevoir un baptême de conversion. S’ensuivrait alors, au meilleur des cas, un idéal de services réciproques selon l’humilité tel que Jésus l’illustra quand il s’abaissa à laver les pieds de ses disciples.
Vieille idée ? Idéalisme ?
Pointer le « péché », dans le monde actuel, c’est le vrai diabolus in musica. Vous ne péchez pas ? Eh bien, allez vous faire f…
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