Les Iles et le NI-ILE-ISME
Les Iles et le NI-ILE-ISME, par Jean Sarocchi
Avant-dire
Un tel sujet, surtout quand le trouble un point d’interrogation, autorise le traitant aux incertitudes, au cabotage mental. J’entendis au Colloque de Jérusalem, voilà quelque trois lustres, un intervenant israélien insinuer avec humour que le Français rédigeait toujours son exposé en trois parties. Mais trois îles ne font pas un archipel, et puisque c’est d’îles qu’il s’agit, et même d’îles travaillées par l’interrogatif, je me suis permis par effet de miroir (les îles reflétées en alinéas) autant que par effet mimétique (écrire à la façon de Jean Grenier) de distribuer ma matière au gré des vents qui soufflent sur mes Sporades ; ils me poussaient parfois vers le large, d’autres fois me conduisaient dans une crique, ou encore me retenaient sur un délectable îlet. Je demande à mon lecteur d’accepter au départ de cette croisière de ne pas trop savoir où il va, pas plus que ne le savait, quand elle se promenait sur le clavier de son « Mac », la main du scribe. Ne rouspète pas, au moins, lecteur : le billet est gratuit.
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Jean Sarocchi 