Dialogue islamo-chrétien
Dialogue islamo-chrétien, par Jean Sarocchi.
LA DÉCOUVERTE TUNISOISE DU CORAN PAR UN CHRETIEN (1977-1980)
Quand je fus nommé maître de conférences à l’Université de Tunis, en 1977, j’entrepris de me former, si peu que ce soit, à la langue arabe et notamment à celle du Coran, afin de lire le texte sacré dans sa langue originale. Je ne tardai pas à faire la connaissance du Père Caspar et j’entrai, à l’instigation de celui-ci, dans son groupe (le GRIC) de dialogue islamo-chrétien. Je notais, je ne dirais pas au jour le jour, mais assez fréquemment, mes impressions de lecture. Je ne sais plus à quelle occasion l’on me pria d’en faire un petit recueil qui serait distribué aux membres du groupe. Ce que je fis. Je dois dire que l’accueil à ces pages approximatives, timides ou hardies, tant du côté chrétien que du côté musulman, fut exemplaire, non que chacun approuvât, certes, l’intégralité de mon propos, mais je ne rencontrai pas l’ombre d’une réaction étriquée ou indignée.
Je reproduis ce texte, tel quel, à peu de choses près.
Depuis le temps mon histoire propre et l’Histoire générale ont évolué. Comment me situé-je, un quart de siècle plus tard, dans cette question du dialogue islamo-chrétien ? On le verra. J’espère obtenir de mes lecteurs d’aujourd’hui, tant musulmans que chrétiens, une attention aussi bienveillante que celle, jadis, du petit groupe de Tunis. Je demande pardon au lecteur musulman de quelques formulations qui peuvent lui paraître, si son ouverture d’esprit n’est pas maximale, blessantes. Je ne veux blesser personne, mais il me semble qu’un dialogue en vérité doit éviter (je cite Paul Claudel) « le ton bénin et émollient », l' »indulgence attendrie », les « précautions », les « chatteries », les « caresses ». Je persiste à penser, si graves que soient mes réserves, qu’il y a dans le Coran des grandeurs et des beautés, chez les fidèles de l’islam une piété et des vertus qu’il ne faut pas laisser se corrompre ou se perdre, parce qu’elles enrichissent le patrimoine commun de l’humanité. Au reste l’on aura compris que je n’engage que moi, ne reçois de consigne de personne et à personne sinon à Dieu n’ait de comptes à rendre.
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