Teinture d’Odes
Teinture d’Odes, par Jean Sarocchi: recueil de 65 textes courts, proposant des réflexions sur des sujets variés.
Odes, non. Teinture d’odes. La lecture d’Horace et de Pïndare ne m’a pas excité à les imiter, mais à les transposer dans l’actualité des années 2000 et dans une prose humoristique ou ironique.
Je me décide à mettre ces petits textes sur un « site » après deux tentatives pour les publier qui m’ont fait mieux percevoir la réalité de l' »arnaque ». Ils datent déjà de quelques années. Les événements sportifs dont ils se moquent sont déjà lointains. Cependant comme les exploits du foot, du rugby, du cyclisme ou des olympiades se répètent – c’est toujours du pareil au même, avec seulement le sel de quelques records battus (que m’importe!) – je ne crois pas ma férocité obsolète.
La détestation du foot, que j’appelle footre, tel qu’il est devenu, tel qu’Albert Camus l’aurait vomi, donna le branle à ces « odes » inversées. Je me moque aussi du cyclisme, des jeux de Pékin non en tant qu’exercices sportifs, mais en tant qu’événements médiatisés sans mesure, devenus objets de religieuse dévotion. Albert Camus notait qu’une bombe de la grosseur d’un ballon de foot pouvait tuer 130000 personnes. Je note qu’un ballon de foot peut en crétiniser des milliards : c’est un meurtre spirituel.
Ce travail composite comporte aussi des « odes » satiriques inspirées par la grande presse « glamour » et « people ». Enfin l’on y trouve trois « odes » sur des végétaux. Deux d’entre elles étrillent le poète Ponge qui, sur le mimosa ou le pin, s’est rendu involontairement ridicule. La pièce qui achève le recueil est une célébration toute pindarique d’un arbre qui est mon plus proche voisin.
Vous pouvez le télécharger pour le lire à votre convenance en cliquant sur ce lien: Teinture d’odes
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